Les assurances hospitalisation, aussi appelées complémentaires santé, prennent en charge les frais d’hospitalisation qui ne sont pas intégralement remboursés par l’Assurance Maladie.
Le coût de ces couvertures augmentant avec l’âge de l’assuré, une assurance hospitalisation peut rapidement s'avérer indispensable.
Assurance hospitalisation : domaines couverts
Selon une étude de la société de services Itelis parue à l’été 2016, 47 % des personnes sur le point d’être hospitalisées se déclarent « très angoissées ».
Le coût de l'hospitalisation y est peut-être pour quelque chose, car elle peut revenir cher. Que ce soit dans les hôpitaux ou dans les cliniques conventionnées, les dépassements d’honoraires sont fréquents. De plus, dans les cliniques non conventionnées, les tarifs sont libres et peuvent monter très haut.
Même si la plupart des actes médicaux sont remboursés par la Sécurité sociale, ces frais ne doivent pas être sous-estimés. Il s’agit :
- du ticket modérateur, c’est-à-dire la partie financière restant à la charge de l’assuré après le remboursement de l’Assurance Maladie (20 % du coût de l'hospitalisation) ;
- du forfait journalier hospitalier, à savoir la participation forfaitaire à la charge du patient s’il est hospitalisé plus de 24 heures : 20 € par jour dans la plupart des cas et 15 € en psychiatrie (arrêté du 20 juin 2019) ;
- des frais « de confort », internet, télévision, téléphone, chambre individuelle, hébergement d’un accompagnant, etc ;
- des dépassements d’honoraires (différence entre le tarif du médecin et la base de remboursement de la sécurité sociale).
Bon à savoir : dans le cadre des consultations externes, pour les actes dont le tarif est supérieur ou égal à 120 €, ou ayant un coefficient supérieur ou égal à 60, une participation forfaitaire de 24 € se substitue au ticket modérateur.
Les assurances hospitalisation permettent le remboursement de ces frais moyennant une cotisation, dont le montant varie selon l’âge du patient et l’étendue des garanties offertes.
À noter : à titre indicatif, une cotisation avec une prise en charge à hauteur de 200 % du tarif conventionné (+ une indemnité de 50 € par jour) revient à plus ou moins 15 € par mois avant 60 ans et à plus ou moins 50 € par mois au-delà de cet âge.
Choisir une assurance hospitalisation
À l’entrée, la plupart des contrats ne prévoient pas de questionnaire de santé. Il est parfois plus avantageux d’ajouter une option garantie hospitalière à une complémentaire déjà souscrite que de s’orienter vers un nouveau contrat.
Les questions importantes à se poser avant de choisir un contrat sont les suivantes :
- La complémentaire assure-t-elle la prise en charge du forfait journalier hospitalier, et combien de jours par an ?
- Les dépassements d’honoraires des médecins sont-ils pris en charge, et à quel niveau ? Les meilleurs contrats proposent un remboursement allant de 300 % à 400 % du tarif conventionné (un remboursement à 300 % signifiant que le remboursement représente jusqu'à 3 fois le tarif de base de la sécurité sociale).
- La mutuelle prévoit-elle la prise en charge d’une chambre individuelle, les dépenses d’hébergement d’un proche accompagnateur et les frais annexes (télévision, ligne téléphonique, repas améliorés, etc) et, si oui, jusqu’à quel montant et durant combien de temps ?
En cas d’hospitalisation supérieure à 3 jours, certaines polices intègrent des services d’assistance, indemnité journalière, aide aux tâches ménagères, garde des enfants et/ou des animaux domestiques, etc. Ces garanties peuvent couvrir le patient pendant et après son hospitalisation.
Important : certains contrats prévoient un délai de carence entre la signature du contrat et l'activation des garanties. Il est préférable de donner la priorité aux contrats sans effet retard ou, à tout le moins, le plus court possible.
Article
Rappel : la sécurité sociale applique des tarifs qui différent selon le type d’acte, par exemple de 489 à 732 € pour une prothèse de hanche.
Certaines complémentaires proposent aussi une indemnité « coup dur ». En clair, l’assureur verse un capital (par exemple de 5 000 €) si on diagnostique à l’assuré un cancer ou une maladie grave, afin de l’aider à affronter financièrement cette épreuve.
Bon à savoir : dans le cas des cancers de « bon pronostic », qui représentent près de la moitié des cas, la survie globale à 5 ans est supérieure ou égale à 80 %, selon les chiffres fournis par le site InfoCancer.